|
Départ
prévu à 10h, nous voulons prendre notre temps et
nous reposer un peu. Nopus nous réveillons à 10h
quand même, le ciel est rouge et la savane est magnifique
vue de la fenêtre du lodge. Un vieux buffle solitaire broute
sous notre fenêtre. Le ciel rougit sous le soleil levant,
des marabouts et des vautours sont perchés sur les acacias-parasols,
des girafes dépassent des buissons.
Je me promène dehors avant le petit-déjeuner et,
malgré les panneaux placés sur la limite de la
pelouse et interdisant d'aller plus loin dans la brousse, je
pousse jusqu'au point d'eau à 300m de l'hôtel. C'est
agréable de se promener dans cette savane avec toutefois
une petite inquiétude au creux du ventre : et s'il y avait
des serpents dans les herbes, des lions déboulant d'un
buisson ? Je passe à 50 mètres d'un groupe
de 4 girafes et du buffle paissant tranquillement. J'arrive au
point d'eau ou, malheureusement, il n'y a pas d'animaux, je le
contourne sur une digue et j'arrive à un kopjes (amas
de roches) où de petites maisons sont réparties
: ce sont les habitations du staff de l'hôtel. Un troupeau
d'antilopes broute tranquillement dans les bosquets. Je retourne
et retrouve " Babou " au petit-déjeuner. Il
s'inquiétait déjà. Après le petit-déjeuner,
nous nous baladons encore : Robert a appris par le personnel
qu'un éléphant était rentré cette
nuit dans l'enceinte de l'hôtel : on peut effectivement
encore voir ses dégâts (arbustes dévastés)
et ses énormes crottes dans la montée du restaurant.
Je convainc Robert plutôt réticent, et nous reprenons
le même chemin jusqu'au point d'eau. Un troupeau
de gazelles broute dans les sous-bois. Là, nous rencontrons
trois jeunes tanzaniens qui nous disent que le chemin est dangereux.
Ils nous montrent un arbre sous lequel se couchait encore récemment
les lions, leur trace dans l'herbe nous semble effectivement
tour fraîche. Nous revenons avec eux. Henry, notre guide,
nous racontera qu'il y a 3 mois, un gardien du parc a été
tué par un buffle. On ne se méfie pas assez de
ces animaux placides qui ont l'air de gros bovins, mais les buffles
s'avèrent encore plus dangereux que les lions
De retour à notre chambre pour faire les bagages, nous
remarquons que des singes sont entrés par la fenêtre
chez nos voisins et dévorent leur panier de pique-nique
Nous reprenons le safari à 10h, scènes de zèbres
s'abreuvant à un point d'eau, deux guépards à
l'affût sous un arbre, beaucoup de gazelles , une outarde
Kori.
Une
outarde de Kori |
|
Après
2 heures de piste cahotante, nous arrivons au Ngorongoro. "
Huitième merveille du monde ", " jardin d'Eden
", cet endroit est mondialement connu et classé par
l'UNESCO sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité
et élevé au statut de Réserve internationale
de la biosphère. C'est en fait un immense cratère
de 20km de long sur 16km de large (une ville comme Paris tiendrait
facilement dans cet énorme trou naturel. Le cône
de l'ancien volcan s'est effondré formant une caldeira
parfaite : aucune brèche dans les parois escarpées,
aucune vallée. Pour y pénétrer, on entre
dans le cratère par le haut, et la pente est raide, la
dénivelée est de 600m . C'est le plus grand cratère
régulier et non inondé du monde. Ce cirque volcanique,
dans lequel les animaux peuvent difficilement sortir, forme un
écosystème parfait : steppes herbeuses, savanes
avec petites bois, ruisseaux , marais, lacs,
dans lequel
les animaux vivent en vase clos depuis des milliers d'années.
Rattaché jadis au Parc National du Serengeti, il forme
aujourd'hui le Ngorongoro Conservation Area. Ce statut permet
aux Masaïs de faire paître leurs troupeaux dans le
cratère, mais il leur est interdit d'y faire de la culture.
Nous logeons au Nogorongoro Wildlife Lodge, un peu décevant
avec son architecture des années 70, mais le cadre est
superbe : accroché sur la paroi intérieure du cratère,
toutes les chambres ont une vue plongeante sur l'intérieur
de la caldeira. L'air est frais car nous sommes à 2300
m d'altitude. Tout le personnel
porte un sweat chaud original estampillé aux signes du
parc, dont j'achèterai un exemplaire à un gars
du lobby après de longs marchandages
J'aimerai faire
un tour dehors, mais c'est interdit de sortir de l'enceinte de
l'hôtel : " too dangerous ". Je demande si nous
sommes prisonniers : ils n'apprécient pas
Nous sommes
donc condamnés aux terrasses (fraîches) ou aux chambres.
Le soir, nous prenons un verre de vin blanc comme apéro
près d'un feu de cheminée qui nous réchauffe
bien. Le repas dans ces lodges est toujours aussi bon, puis suit
un spectacle d'acrobates bien sympathiques.
|