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Descente : dénivelée
: -1900m ; Distance : 18km ; entre 4h et 6h de marche
Réveil sous
un soleil splendide. Elias nous dit qu'il faut penser au "
tip " (pourboire). C'est une affaire très délicate.
Au briefing d'avant le départ, Leyla nous avait déjà
mentionné des tarifs, qui nous semblaient exagérés.
Mais combien donner ? Nous décidons de donner 200$ chacun
de nous trois, et nous faisons un savant calcul pour répartir
cette somme entre les 10 personnes d'après une clé
très élaborée. Parce qu'il y a toute une
échelle sociale à respecter : 10$ à 15$
pour le guide, 5$ pour le cook, 8$ par porteur, tout ça
par jour. Nous n'avons pas la somme sur nous et d'ailleurs, Greg
doit passer à la banque à Moshi. Nous faisons donc
une fiche expliquant la s omme
donnée et sa répartition à Elias, en lui
disant qu'il aura l'argent arrivés à Moshi. En
lisant la fiche, il est très content et nous remercie
chaleureusement. Apparemment nous avons touché juste (ou
au-dessus).
Nous redescendons en 2 étapes jusqu'à Marangu Gate
après un repas chaud pris à Mandara Hut. Pendant
la pause déjeuner à Mandara, nous voyons arriver
deux brancards sur roues avec des personnes n'ayant pas supporté
l'altitude, dont une jeune fille titubant, avec les lèvres
toutes bleues.
Pendant la 2ème étape, je suis très inquiet,
mes urines sont rouges et très douloureuses. Sont-ce les
reins, la vessie ? ça m'inquiète beaucoup ! Je
pense à voir un médecin dès que je serai
arrivé, mais le deuxième jour, il n'y paraîtra
plus. Plus tard, à l'hôtel, je lirai sur internet
que cela peut être un effet secondaire du diamox !
Cela me gâche
l'arrivée au Gate, la remise des certificats. Greg nous
prépare une petite surprise : après avoir cité
le nom de chacun dans l'équipe (porteur, guide, kook,
)
il commence
10 roulades dans l'herbe sous les applaudissements
des spectateurs ravis.
Un 4X4 Toyota nous attend, nous embarquons et commençons
la descente vers Moshi. Le chauffeur s'arrête au carrefour
de la grande route de Taveta à Moshi / Arusha pour prendre
du gasoil
et n'arrivera plus à démarrer.
Deux heures d'attente sous le
soleil, avec une dizaine de gens penchés sur le moteur,
chacun donnant son avis sur la chose.
Pendant que Robi et Greg restent prudemment dans la voiture,
Je me balade seul dans le coin et prends quelques photos. C'est
un carrefour très animé, ou les bus et camions
s'arrêtent et déposent personnes et marchandises,
qui sont relayées par des transporteurs locaux équipés
de grandes
brouettes, qui sont là à attendre
les clients pour les transporter (à pied) dans leur village.
Il y a aussi quelques échoppes, de modestes restaurants
et quelques petits cafés. Des artisans cousent dans la
rue sur d'antiques machines à coudre. |
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Au
bout de deux heures d'essais, ils décident de pousser
la voiture dans la pente, et je me dis qu'on sera dans la même
situation 500m plus loin, en bas de la côte, sauf qu'on
sera en dehors du village. Ce qui arriva !
Elias, le guide, fait signe à un 4X4 qui passe, celui-ci
s'arrête
et nous prend après quelques palabres
et nous dépose à l'hôtel. Greg a toujours
son problème d'argent qu'il doit retirer à la banque,
Elias se propose de l'accompagner et je vais avec eux, ayant
envie de visiter un peu Moshi. Banque, poste (timbres), achat
de sac de voyage pour Greg. Sur notre demande, Elias nous emmène boire une
bière " Kilimanjaro " à la
Cantine
de la Police. Il nous explique que nous ne devons pas nous balader
tout seuls dans Moshi. Je ne vois pas pour quelle raison, n'ayant
pas eu l'impression de risquer quelque chose ? Est-ce-seulement
la crainte de nous voir arnaqués par des commerçants
ou taxi toujours prêts à plumer le touriste, ou
bien le danger est-il bien réel ? Nous ne le saurons jamais.
Et comme il doit prendre le bus pour Marangu à 17h, il
tiendra absolument à nous mettre dans un taxi pour l'hôtel
en ayant durement négocié le prix (3000 shillings
tanzaniens).
Mes problèmes urinaires vont mieux et je décide
de reporter ma visite à un médecin dans ces lieux.
Nous nous réjouissons de faire notre premier vrai repas
chaud depuis longtemps, avec bouteille de vin et tout, mais Greg
ne nous rejoint pas. Au bout d'un moment, nous montons dans sa
chambre et le trouvons couché avec une grosse fièvre
et des nausées ! Nous lui parlons un moment, puis après
lui avoir procuré de l'eau, le laissons pour la nuit.
  
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